Jacques se réveille à 6 h 20 et il n'y a plus personne dans la chambrée.
Nous faison l'ultime préparation du sulky pour les 20 kms qui nous restent à parcourir.

Le début du chemin est facile et nous marchons d'un pas alerte.

Le long de la route, nous retrouvons des marchands du temple.

Nous trouvons des objets que les pèlerins abandonnent. Il y a des croix accrochées aux grillages.

Nous laissons une pelote de ficelle que nous avions pris pour faire du 4 x 4  sur les chemins difficiles.
Nous approchons de Monte Igozo et nous posons pour la photo souvenir.

Nous rentrons dans St Jacques et nous avons encore 5 kms pour atteindre la cathédrale.
Là nous sommes contents, nous sommes au bout de notre périple.

Après la photo souvenir devant la cathédrale,

nous partons chercher la COMPOSTELLA et nous nous faisons délivrer le certificat de distance pour 1 311 kms.

Après nous rejoignons la gare routière et nous mangeons vers 14 h 30.
Nous arrivons au gîte de Pedrouzo pour voir le match de la coupe du monde (France - Croatie).

Notre périple est terminé avec plein de souvenirs dans nos têtes et bientôt le retour à la maison. Nous attendons avec impatience nos femmes chéries qui viennent nous chercher.

Nous remercions toutes les personnes pour leurs messages d'encouragements et de félicitations ; cela nous a fait extrêmement plaisir.

En conclusion  : d'une utopie de commercial en manque de challenge, moi Michel, j'ai eu le plaisir de marcher et de partager ce chemin jusqu'à St Jacques de Compostelle avec mon frère Jacques.

Comme tous les matins, nous préparons notre sulky sous une légère brume.

Aujourd'hui, nous allons suivre le Camino Frances et il nous suffit de marcher derrière les autres pélerins.

Le chemin est peu accidenté et nous passons dans les bois.

Les maisons sont plus denses et les chiens n'aboient plus à notre passage (beaucoup de pèlerins à passer sur le chemin).

Les bornes sont très rapprochées et il reste 38 kms.
Nous constatons sur certaines bornes des graffitis avec des phrases très "philosophiques". Quel gâchis de salir ces bornes.

Notre pause de 10 h

Sur le chemin, le commerce s'est organisé. Nous croisons, dès 8 h, un marchand de bâtons déjà sur le bord de la route en train de fabriquer des bâtons de marche.
Il y a des vendeurs de bijoux en céramique, des vendeurs de livres et tous les 500 m un bar ou une restauration rapide.

Un bar a trouvé un bon plan pour vendre sa bière Pelegrino : il appose sur la bouteille vendue le nom du pèlerin, le pays et la date de passage. Les bouteilles sont exposées sur le bord du chemin.

Nous constatons également que, même les abris bus, qui nous ont bien été utiles sur le chemin, sont pourvus de croix et donnent l'impression d'une petite chapelle.

A midi, nous arrivons à destination après 20 kms

L'auberge est récente et propre. Il y a des casiers sécurisés pour les chaussures, pour les sacs à dos.

Avant la pluie, nous faisons nos courses et nous regardons ensuite le match.

Demain 15 juillet 2018 nous allons faire notre dernière et ultime étape :

ARRIVEE A ST JACQUES...

Hier soir, Jacques a fait la cuisine avec les moyens du bord. Il a préparé une grosse tortillas pour marquer notre fin prochaine du chemin avec Annie, Sara et Bérenger, que nous ne reverrons peut être pas.

Dans la cuisine vétuste, nous trouvons juste des poêles usées, pas de couverts, pas de verres. Nous avons tout acheté et partagé les frais.

Nous avons passé une excellente soirée.

Ce matin aux aurores, nous rangeons nos sacs, déjeunons et partons avec les autres pèlerins sur le chemin del norte

Nous quittons Sobrado avec sa cathédrale et nous passons la borne des 59 kms à parcourir avant St Jacques.

Au bout d'un moment, nous quittons le chemin pour prendre des routes goudronnées. Nous traversons de vastes forêts d'eucalyptus.

Après la pause de 10 h que nous avons faites dans un abri bus (merci aux concepteurs de ces abris...),  le soleil commence à chauffer.

Nous sommes contents de finir le "Camino del Norte", qui est considéré comme le plus dur mais le plus joli.
Après 25 kms de marche, nous arrivons à Arzua

qui est un carrefour des différents chemins (del norte, del frances) et nous trouvons des albergues (auberges) à chaque coin de rue.

Nous croisons des pèlerins quittés la veille avec lesquels nous échangeons nos impressions sur la journée.

Nous arrivons à l'auberge de jeunesse où nous prenons possession de notre chambre (8 lits)

Nous posons près du symbole "camino do peregrino" chemin des pèlerins.

Ce soir, c'est encore Jacques qui est aux fourneaux pour nous deux.

 Il ne nous reste plus que 2 étapes et notre aventure s'arrêtera avec plein de souvenirs dans la tête.

Belle expérience....

Ce matin, nous retrouvons au petit déjeuner Sara (anglaise), Annie (USA), Béranger (français).

Nous quittons Miraz au km 85,735.

Le temps est propice à la marche ; le soleil est caché par quelques nuages et nous sentons petit à petit la chaleur des rayons.
Nous traversons une zone sans maison au milieu des ajoncs et des eucalyptus.

Nous montons jusqu'au pied des éoliennes.

Au départ, nous avions une appréhension sur la difficulté du parcours (classé 4  étoiles). Nous passons sans trop d'efforts les petites montagnes.

Notre pause de 10 h pour nous redonner du tonus.

Nous croisons de rares maisons avec des chiens agressifs. Le fait de taper le bâton sur la route les maintient à distance.

Nous apercevons sur le chemin des sculptures un peu bizarres.

Dans la montée, les terres ne sont pas cultivées et nous rencontrons des chèvres en train de paître sur les rochers.
Sur l'autre versant, la vie rurale est plus importante avec des cultures, des fermes et des hangars pour le stockage.

La pente nous est favorable pour arriver à Sobrado dos Monxes.

Après 25 kms, nous arrivons à 14 h au gîte tenu par des moines. Nous patientons jusqu'à 16 h 30, le monastère n'ouvrant qu'à cette heure là pour accueillir les pèlerins.

Nous prenons nos chambres et ce soir, Jacques fait une grosse tortillas que nous partageons avec Annie, Sara et Bérenger.

Nous nous sommes couchés après avoir regardé le match de la coupe du monde France-Belgique.

Ce matin, nous nous levons à 7 h et reprenons le chemin à 8 h.

Les pentes sont un peu raides et nous avançons avec le chant des oiseaux.

Nous passons à côté d'un arbre pittoresque

et rencontrons encore un cimetière très particulier qui est ouvert sur la route, sans mur, sans portail.

Nous traversons un parc de loisirs où nous admirons une cascade.

Nous marchons dans la campagne et nous sommes importunés par des mouches et par les aboiements des chiens.

A 10 h pause thé et petits gâteaux avec les vaches qui nous regardent.

Sur le bord de la route, nous découvrons une sculpture de St Jacques et un pélerin

un peu plus loin un totem avec sur une face la croix de St Jacques et sur l'autre face une phrase écrite en plusieurs langues

"Les chemins n'ont pas de fin, nos pas si..."

Après une marche de 15 kms, nous arrivons à l'auberge

et prenons possession des lieux.

Nous partons sous un temps couvert.

En chemin, une cigogne nous accompagne et plus loin nous voyons un nid avec des cicogneaux.

Nous faisons notre pause petit déjeuner près d'une maison.

Les villages que nous traversons semblent déserts. Nous ne croisons personne.

Nous suivons les instructions du GPS et nous traversons des ronds points avec de grands arbres.

Arrivés à Baamonde, nous croisons la borne qui indique qu'il ne nous reste plus que

100,937 kms

pour aller jusqu'à St Jacques.

Particularité à Baamonde, nous trouvons des coquilles un peu partout : sur des bouches d'égoût, sur les clôtures des maisons.

Après 18 kms de marche, nous arrivons au gîte qui est fermé, mais nous pénétrons dans le jardin par une porte qui n'est pas vérouillée. Nous nous installons pour manger.

Le gîte n'est pas au "top" au vue des douches,                           des lavoirs.

Nous étendons notre linge dans le jardin.

Il y a un micro ondes, mais pas de casseroles, couverts, assiettes etc...

Ce soir, nous regardons le match France-Belgique avec 2 chinois, un anglais, un allemand, 2 canadiens.

Après une bonne nuit, nous reprenons la route.

Nous empruntons aujourd'hui une route très droite avec peu de voitures.
Dans le silence de la campagne, nous entendons les alouettes et apercevons une cigogne perchée sur un lampadaire

En Galice, nous croisons des bornes qui nous indiquent la distance à parcourir pour arriver à notre but. Il ne nous reste plus que 124 kms pour atteindre St Jacques de Compostelle.

Nous longeons des cimetières très particuliers qui ressemblent à une cité HLM avec des monuments très hauts.

Nous faisons notre halte de 10 h dans une aubette à bus.

Juste avant d'arriver à destination, nous voyons une entreprise de charcuterie, salaisons, aves des jambons suspendus et très appétissants.

Nous décidons de nous y arrêter pour acheter du jambon pour notre repas de midi.
Nous arrivons au gîte où nous retrouvons nos amis, Pierre et Marie Françoise.

 
Ce soir, nous mangeons ensemble et c'est Jacques qui est aux fourneaux.

Une légère bruine tombe à 7 h sur Lourenza. La météo nous indique que le temps ne devrait pas être à la pluie.
Nous gardons le coupe vent et partons sur le chemin.

La route est raide. Cette étape est difficile. Nous avons des montées sur 18 kms. Nous mettons 30 mn pour faire 200 m avec une pente à plus de 10 %. C'est très physique.
Nous retrouvons la route goudronnée et le dénivellé est beaucoup moins important.

Toujours notre pause de 10 h avec un bon thé chaud.

Nous restons dans le brouillard la majeure partie de la matinée.

Nous traversons Montoñedo avec une belle cathédrale et la statue de Alvaro Cunqueiro, romancier

A midi, nous nous arrêtons manger notre salade et souffler un peu.

Nous arrivons à Gontan avec le soleil.

Nous retrouvons Pierre, l'Italien, qui nous indique que nous sommes invités à manger avec des Suisses Italiens à quelques kilomètres du gîte. Pierre demande à l'hospitalier le moyen de pouvoir les rejoindre, et gentiment il se propose de nous emmener en voiture.

Nous sommes reçus chaleureusement

avec sur la table des salades, des viandes grillées, des tortillas, du vin, des gâteaux, le café et pour finir le pousse café, épreuve éprouvante... Avec beaucoup de générosité, les verres se remplissent.

Après 2 h passés ensemble à manger et à boire, nous retournons au gîte avec gaieté....

Nous prenons la douche et nous ne tardons pas à aller nous reposer pour avoir l'esprit clair pour reprendre le chemin demain matin.

Ce matin nous quittons le gîte après avoir déjeuner

et disposer nos sacs sur le sulky.

Et c'est reparti pour une nouvelle étape. Le soleil se lève et le temps est doux.

Nous suivons le chemin goudronné, mais surprise nous nous trouvons soudainement sur un chemin plein d'eau. Nous sommes obligés de faire demi-tour, impossible d'avancer sur un tel chemin.

Nous reprenons la route goudronnée et en longeant la plage nous empruntons un autoroute de planches.

Nous quittons la province des Asturies et le bord de mer. Nous passons près d'un joli fort.

Nous entrons alors en Galice en traversant un grand pont et nous le symbolisant par un selfi.

Nous arrivons à Ribadeo en Galice pour notre pause de 10 h. Nous nous installons sur une place bordée d'arbres.

Nous sommes alors en montagne et le temps est plus frais.

Nous repartons pour Lourenza, étape difficile avec des dénivelés importants, mais sur le bitume c'est moins éprouvant.

En chemin, nous voyons une batterie en bois qui attend le musicien pour jouer un air de musique.

Après 32 kms à Lourenza. Nous nous arrêtons pour déjeuner près d'une fontaine très particulière.

Nous arrivons à l'auberge et nous avons une chambre pour 2.

Nous retrouvons Pierre l'Italien et Marie Françoise la provençale.
Ce soir, c'est Pierre qui est aux fourneaux et qui nous invite à partager une spécialité italienne "les spaghettis".

Comme tous les matins, nous partons à 7 h sur la route avec une belle côte pour nous mettre en jambe.

Nous nous engageons dans un chemin très boueux et sommes obligés de rouler dans le champ pour pouvoir avancer.

Nous retrouvons la route bitumée où nous rencontrons une nouvelle signalisation, la croix de St Jacques.

Nous nous arrêtons à 10 h près d'une église pour notre pause thé et gâteaux.

Nous longeons encore de belles haies d'hortensias roses et bleus.

                                                                                                Nous nous approchons de Tapia.
Après 21 kms, nous arrivons à Tapia, petite ville de bord de mer.

A midi, nous mangeons face à la mer dans la cour du gîte.

Ce soir, nous couchons dans un gîte aménagé dans une ancienne chapelle, en bord de mer.

Nous prenons possession de notre chambre après avoir déchargé nos sacs.

Pour notre linge, nous avons à notre disposition un lavoir alimenté par l'eau de la montagne.

Nous profitons de l'après midi pour visiter le port de Tapia et faire quelques courses pour demain.

Ce soir à Tapia c'est la fête du thon. Nous allons manger au restaurant.